Tout le monde connaît les alias et les liens symboliques de Mac OS. Les alias pointent sur un fichier ou un dossier et suivent les déplacements de l’élément cible si on le déplace. Ils ne cassent que si la cible est effacée. Si la cible est remplacée, le lien tient toujours.
Les liens symboliques sont de plus bas niveaux. Ce sont de petits fichiers qui contiennent bêtement le chemin d’accès absolu du fichier. Ils sont donc cassés dès qu’on déplace la cible. Leur seul intérêt est qu’ils sont interprété par les processus du niveau Unix, sous la couche de mac OS. Par exemple on peut s’en servir pour créer un lien utilisable par le serveur Apache pour qu’il inclue de façon transparente un dossier dans l’arborescence de ses dossiers de site.
En fait, il existe aussi une troisième sorte d’alias appelés hard links. Je ne sais pas s’il y a une appellation française officielle. Ils sont de niveau encore plus bas que les liens symboliques et se comportent comme des jumeaux parfait de leur original, à tel point qu’il n’est plus possible de faire la différence entre l’original et l’alias et on a en fait deux instances originales simultanées.
La conséquence est que toute opération effectuée sur l’une affecte l’autre, effacer l’un il efface l’autre, modifier les permissions de l’un modifie celles de l’autre, etc.
Une autre conséquence est de ne pouvoir se trouver que sur la même partition du même disque que l’original puisque la nature du hard link n’est pas différente de celle de l’original. L’original est en réalité un hard link en lui-même, le premier de ce qui peut être une longue liste. On peut donc obtenir sur une même partition un fichier unique avec autant d’emplacement distinct qu’il y a de hard links.
À quoi peut bien servir ce don d’ubiquité ? Depuis OS 10.5 c’est une chose dont on se sert journellement sans s’en rendre compte si on utilise Time Machine.
En effet, pour donner une image complète de tout le disque dur à des instants différents sans recopier les données et sans multiplier les alias en quantité énormes, les instances de chaque dossier et fichier sont reconstruites par des hard links.
C’est beaucoup plus légers dans un jeu d’arborescence aussi gigantesque qu’une reproduction en nombreux exemplaires d’un disque entier que de faire des alias ou liens symboliques qui sont des fichiers distincts à part entière. On a beau trouver cent fois un certain fichier, il n’y en a qu’un. C’est pourquoi la
commande magique révélée récemment au monde civilisé par W pour effacer un fichier dans Time Machine peut fonctionner de façon rapide et fiable.
Source : un
article sur les alias chez cocoatech (pathfinder).
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J’étais né pour rester jeune et j’ai eu l'avantage de m’en apercevoir le jour où j’ai cessé de l'être.
Épitaphe de Georges Moinaux, dit Courteline